Tableaux métalliques monumentaux à Villeurbanne (Rhône-Alpes)

Sculpture monumentale en acier. artiste sculpteur Michel LAURENT (MichL)
18 tableaux sont fixés sur 3 pignons qui font face à l'ensemble immobilier © Michel LAURENT (MichL)

 

Voilà un projet pour lequel l'approche artistique a pu prendre naître en lien avec un cahier des charge précis et exigeant. L'installation "Chorégraphie Végétale", réalisée entre octobre et décembre 2016, a pour point de départ la charte "Un immeuble, une œuvre" lancée fin 2015 par le Ministère de la Culture et de la communication. Les promoteurs ayant signé cette charte, s'engagent à intégrer une œuvre d'art dans chacun de leurs projets immobiliers.

C'est dans ce contexte que Ars Longa, m'a contacté afin de monter un projet pour un de ses clients promoteur. A partir des plans d'architecte sur lesquels étaient délimités des emplacements de futures œuvres aux dimensions prédéfinies, j'ai donc imaginé 18 tableaux métalliques en acier corten, rappelant des motifs végétaux : courbe généreuses et quasi aléatoires... Chacun de ces panneaux, montés sur équerres en acier inoxydables devait alors prendre place sur 3 murs borgnes faisant face à un ensemble de 3 bâtiments de logements résidentiels. En rappel, 2 tableaux de même style, mais aux dimensions adaptées, devaient prendre place dans les entrées des immeubles. L'ensemble occupe ainsi une surface totale de près de 60 m².

Bingo ! Projet accepté par le promoteur, modulo quelques ajustements de placement liés aux matériaux des murs d'accrochage. A partir de là, tout c'est mis en action ! Commande des 2 tonnes d'acier corten, de l'inox, des baguettes de soudure spéciales... Et puis l'organisation de l'atelier de soudure et de découpe en plein air (dégagements de fumées oblige). J'ai d'abord fait découper quelques tôles à la cisaille pour faire faire une série de 80 cornières. Ces profilés contribuent à renforcer chaque panneau en lui ajoutant derrière un cadre rigide.

L'organisation du travail devait à la fois offrir la place et le confort nécessaire à la créativité et l'approche très pragmatique du phasage des opérations. En effet, comment travailler des feuilles de métal de 110 kg (3 x 1,5 m x 3  mm épaisseur) seul et sans palan ? Tout simplement avec un peu de bon sens, autour d'un magasin de tôles improvisé sur ma fidèle remorque...

Est venu ensuite l'heure de la livraison... C'est-à-dire transporter 20 panneaux jusqu'à Lyon sans jouer au convoi exceptionnel. Ce fut chose faite en 2 voyages. Mais pour cela, il aura fallut imbriquer au maximum les panneaux (quasiment tous de tailles différentes) pour organiser les chargements. Ouf !

Quant à la phase de pose, elle fut confiée à des professionnels qui s'en chargèrent comme cela fut planifié...

 

Voilà un projet à l'origine relativement osé, qui aujourd'hui remporte l'approbation du client final et des habitants. Je regrette juste que l'ensemble de l'installation soit uniquement visible de l'intérieur de la copropriété.